Mettre "un peu de Marion" dans sa vie, c'est s'offrir un moment suspendu entre le beau, le bon et le pétillant.
Découvrir son univers est aussi réconfortant qu'un bon repas en famille.
Avec Tilleul-Blanc, Marion a su faire de son appétence au plaisir de partager ses recettes un art de vivre, un métier.
Elle est venue nous rencontrer avec l'idée (techniquement!) un peu folle de co-créer des baguettes en faïence...
...Parce que la céramique peut s'imaginer de diverses façons, nos artisans ont tout de suite accepté le défi de fabriquer ce bel ustensile dont Marion rêvait depuis plusieurs années.
A l'occasion du lancement de notre collection de baguettes, nous avons posé quelques questions à cette créatrice généreuse et tellement drôle.
Marion, peux tu te présenter?
Avec plaisir !
Je m’appelle Marion
J’ai entre 25 et 60 ans…
J’ai 5 enfants, un mari pigeon voyageur. Là, ce sont vraiment les grandes lignes. J’ai d’abord étudié le droit pour faire du journalisme. Finalement, j’ai toujours travaillé mais jamais mené de carrière. Au retour de nos 5 années en Chine, je me suis professionnalisée et j’ai décroché un CAP cuisine en un an.
Nous habitions alors en Charente Maritime.
Un jour, j’ai lancé Tilleul Blanc sans imaginer que cela deviendrait mon job à part entière. Et nous voilà ici, 6 , 7 ans plus tard.
De plus en plus de clients commandent les recettes qu’ils recevront dans leur boite aux lettres. Premier pari : la méthode de distribution est plutôt arriere garde. Deuxième pari : parmi les 5 premières recettes sorties, il y avait la légendaire salade de brocolis. Faire manger du brocolis cru…fallait être un peu allumée, quand même !
Comment t’est venue l’idée de créer des baguettes en céramique?
Tout simplement parce que je ne trouvais pas de baguettes non jetables et élégantes.
Nous mangeons facilement des plats asiatiques et dresser de jolies tables est une institution dans notre famille.
Finalement, j’ai arrêté de chercher, j’ai imaginé et dessiné ce que je souhaitais. J’avais proposé ce projet à des céramistes que je connaissais mais chacun m’a expliqué la difficulté de réaliser cette idée simple en apparence. Il faut se méfier des apparences….
Jusqu’au jour où j'en ai parlé à Stéphane et il m’a dit « nous, on va te le faire !" Début de l’histoire.
Il faudra ensuite presque deux ans pour affiner et arriver à des baguettes abouties.
"Je ne trouvais pas de baguettes non jetables et élégantes."
Lors de tes rencontres avec Christophe & Raphaëlle, qu’as-tu découvert sur le métier de céramiste?
Je connaissais un peu ce métier. J’ai d’ailleurs déjà eu des partenariats avec des céramistes. Cette fois, j’allais découvrir plus qu’un métier, j’allais toucher du doigt combien l’âme du céramiste se dépose sur sa terre.
Avec Raphaëlle, j’ai trouvé l’enthousiasme, la joie ! Je n’ai pas le souvenir de l’avoir entendue rechigner sur la difficulté. En revanche, elle cherchait des méthodes pour sans cesse améliorer la qualité de nos baguettes. Le goût du travail bien fait !
Avec Christophe… ah la la Christophe. C’est lui le maître des lieux ! C’est lui le gardien des moules, des couleurs et surtout du savoir faire.
Il a sa délicatesse au bout des doigts et quand nous échangions, je sentais sa sensibilité artistique, son esthétisme, mais sa carrure le trahit.
Ses larges épaules, c’est aussi pour mieux porter les générations qui l’ont précédé. Quand je suis entrée pour la première fois dans son atelier et que j’ai vu les piles de corbeilles, les piles de plats, d’assiettes etc. Je me suis dit qu’il était là, au milieu de cette céramique lourde, solide et objet de tous les égards.
La première fois qu’il s’est adressé à moi : "alors, c’est pour vous que je fais des baguettes ! Si on m’avait dit un jour… je ne l’aurais pas cru »
"Je lui dois l’audace d’avoir accepté, le culot d’emmener la tradition Maison Pichon Uzes vers du nouveau. Vers de l’inédit !"
Quelle importance accordes-tu au fait de t’entourer de pièce artisanale?
Je suis fascinée par l’intelligence des mains. M’entourer de pièces artisanales a quelque chose de réconfortant, entre la caresse et la main sur l’épaule.
"M’entourer de pièces artisanales a quelque chose de réconfortant, entre la caresse et la main sur l’épaule."
Le bel objet utile qui met de la joie dans ton quotidien…?
Mon objet préféré parmi tous est un meuble : la table.
Quels sont tes indispensables pour ajouter un peu « d’exceptionnel » sur vos tablées familiales?
Le détournement d’objets ! J’invite tout et n’importe quoi sur mes tables.
Un morceau de cuir, du bois, du sel !, un mortier, des coquillages, de la vaisselle ancienne ou des quarts de camping, des bougies, de la verdure posée dans l’assiette, sur une serviette, nouée autour du pain. J’ai toujours des carafes, une bouteille d’eau en plastique : quelle horreur !
En revanche, elles ne sont pas exceptionnelles. Je ne suis pas à l’aise quand elles sont trop chargées ou clinquantes. C’est juste un petit ’extra dans l’ordinaire. J’utilise ce que j’ai sous la main.
Tu veux dire, je m’assois et je ne fais rien ? C’est déjà bon, ça !!!Si je veux te faire plaisir, je te cuisine quoi?
Ton coup de cœur dans notre collection?
La corbeille ! Pour moi, c’est elle l'identité de maison Pichon.
Il n’y a pas à tortiller.
Merci Marion pour ce regard joyeux que tu insuffles sur nos
quotidiens. En attendant de co-créer à nouveau avec toi nous te suivrons en mots et en images sur ton compte Instagram.
Crédit Photos: @tilleul-blanc et @Capucine Lamoitte